La fin de décème marque l'entrée dans la saison sombre, marquée par les fêtes de lumière. C'est aussi la préparation de la nouvelle année, et donc l'occasion de quelques enquêtes simples que nous sollicitons.
Quatre heures en deux mois
En deux mois, quatre heures de lumière diurne se sont évaporées. Durant les quatre prochains mois, nous ne perdrons guère qu'une heure le soir et une heure le matin. Peu après la Saint-Valentin, nous serons revenus à la situation actuelle, soit 10 heures de lumière par jour. Les civilisation ont appris à dompter l'inquiétude quasi-somatique des populations devant le recul du jour et de la chaleur, par des fêtes destinées à exorciser ces craintes.
J'en ai déjà évoquées plusieurs:
Halloween et Samain, puis
l'entrée dans l'Avent des chrétiens. Paradoxalement, le point culminant de l'Avent est Noël, censé représenter la nuit la plus longue. C'est en cette période que les israélites fêtent la lumière du chandelier avec Hanoucca. Plus récents, les jours noirs,
de Black Friday à Black Monday, sont en quelque sorte l'alignement du cycle des semaines sur le cycle du solstice d'hiver.
La modulation horaire solaire: une bonne idée ? Enquête pour mieux suivre les saisons
Cette période est également propice à la planification des activités de la nouvelle année. Depuis quelque temps j'évoque la modulation horaire solaire, destinée à nous garder les avantages les plus marquants de changement d'heure saisonnier. Celui-ci devrait cesser en 2021 ou peut-être 2022. Dans ce référentiel nouveau, nous entrons justement dans la saison sombre tout prochainement, le dimanche précédant Halloween soit cette année dimanche 4 onzème (25 octobre), jour du passage à l'heure d'hiver. Nous savons que, pendant cette période, les jours durent au moins 8 heures, mais pas plus de 10 heures, à nos latitudes. Nous en sortirons le dimanche qui suivra la Saint-Valentin (26 secondème, 14 février).
Nous suggérons votre avis sur cette initiative nouvelle. Le dispositif est encore peu connu, et la première enquête que nous avons lancée évoquait des aspects techniques qui ne sont pas nécessairement utiles. Nous avons conçu une enquête plus simple, ici (version Mailchimp) ou ici (version Google Forms, avec identification pour retrouver ses réponses).
L'année 2020 est plus longue que vous ne pensez
La saison sombre que nous avons évoquée paraît plus longue cette année, 17 semaines au lieu de 16. Elle commencera 6 jours avant le 31 octobre, et se terminera 7 jours après le dimanche de la Saint-Valentin. C'est que 2020, qui compte déjà 366 jours, comprend de plus 53 semaines au sens de l'ISO. La semaine 1, celle qui comprend le samedi 4 janvier (un des jours clés de John Conway), a commencé le lundi 30 décembre 2019. Mais la dernière semaine se terminera dimanche 3 janvier 2021. Le 4 janvier fait toujours partie de la première semaine de l'année, lequel tombe un lundi en 2020. En somme, l'année 2020 en semaines ISO mord sur 2019 et sur 2021 pour rassembler un total de 53 semaines. On voit l'intérêt de faire coïncider ces deux types d'intercalation.
Des initiatives pour faire évoluer les outils de datation dans les langages informatiques
Les outils de représentation de dates ont beaucoup évolué ces derniers mois. Il est désormais possible de représenter les dates de la vingtaine de calendriers les plus employés dans la plupart des langages du monde entier. C'est le consortium
Unicode, celui qui développe les caractères informatiques universels pour les langues de tous les pays, qui assure l'entretien et l'enrichissement des applications et des bases de données des fonctions calendaires.
Nous avons d'ailleurs identifié quelques erreurs dans les outils calendaires proposés, qui grâce à nous seront corrigées dans une toute prochaine version.
Une évolution importante a été engagée il y a déjà quelques mois. Elle permettra notamment de distinguer des concepts essentiels aujourd'hui enfermés dans un seul objet informatique. Il sera notamment possible de définir des calendriers alternatifs, de saisir ou restituer des dates via ces calendriers nouveaux, de faire différentes opérations d'ajout ou de retrait de dates (dans 6 mois, dans 1 an et 3 mois...), de distinguer une date, au sens général d'un jour où des activités ont été effectuées quel que soit le lieu, d'un instant précis, définit d'une manière univoque même s'il peut être représenté de manières diverses selon le fuseau horaire du locuteur. C'est l'initiative
Temporal pour le langage Javascript. De telles initiatives sont enthousiasmantes, et il y vrai que nous pouvons très facilement représenter le calendrier milésien, ainsi que les calendrier historiques des pays d'Europe, avec les dates de passages au grégorien différentes d'un pays à l'autre.
Une enquête pour connaître les besoins en représentation de dates.
Il nous paraît important que ces évolutions ne perdent pas de vue les besoins des utilisateurs de base, ceux qui parcourent Internet ou lisent des documents numériques qui, demain, auront probablement des dates représentées avec les outils Unicode. C'est là l'objet de ce
sondage sur les améliorations des fonctions calendaires (sur Google Forms uniquement). Nous avons proposé quelques évolutions et sommes susceptibles d'en proposer d'autres. L'opinion d'utilisateurs non spécialistes nous est précieuse. La France a été peu active, ces dernières années, dans les instances de représentation, et il serait dommage que certaines de nos habitudes se retrouvent sacrifiées sur l'autel de l'efficacité informatique, ou plutôt de l'ignorance de certains normalisateurs.
A bientôt pour de futurs offres. La saison des calendriers approche.
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