Salut à toi, 2026

2026, par Gemini

Pour les Milésiens, 2026 c'est maintenant. Voeux, souhaits et résolutions pour cette nouvelle année.

Salut à toi, nouvelle année. Nous Milésiens, défiant César, proclamons que c'est ce jour, 1er unème, le plus court au Nord et le plus long au Sud, que doit être saluée ton arrivée. En effet, presque toute l'humanité reste cillée par le funeste détail qui obscurcit la prodigieuse intuition du dictateur antique quand il créa notre calendrier.

Certes Jules César pressentait à quel point le calendrier solaire, renonçant à la lune comme maître du temps, renonçant aux aléas de l'intercalation d'une lune supplémentaire, allait faciliter les progrès de l'agriculture et la vie de la cité. Mais il a maintenu une référence aux vieilles lunes de ses contemporains en choisissant comme date de démarrage la fin d'une lune, plutôt que l'événement saisonnier qui encore aujourd'hui marque le plus les peuples, le solstice d'hiver. Depuis ce choix regrettable, l'écart entre le début des années juliennes puis grégoriennes avec le démarrage naturel du cycle des saisons nous rend inaptes à anticiper les variations du jour solaire sur notre propre vie. 

Il eût fallu, cher 2026, choisir comme première année du calendrier julien une autre année que l'an 709 de Rome (45 av. J.-C.). Une année comme toi, où le solstice suit de près la fin d'une lune, eût été bien préférable. Idéalement, l'an 718 (36 av. J.-C.), 9 ans plus tard. Mais, comme tout dictateur qui se respecte, César était pressé. L'histoire lui a donné raison, puisqu'il a été assassiné aux ides de Mars de l'an 710, la deuxième année de sa réforme.

Puisque le nouvel an est le temps des voeux, des souhaits et des résolutions, respectons la tradition, chers lecteurs, chères lectrices. Les augures semblent s'être concertées pour faire de 2026 une année faste.

Nos voeux tout d'abord. Nombreux êtes-vous à souhaiter la paix, une paix profonde entre des peuples voisins, des cousins qui se déchirent. Cher 2026, des rameaux de paix sont en toi. Tout d'abord, comme 2025 et comme le sera 2027, tu présentes le mois du ramadan au même moment que le début du carême. Comme en 2025, les trois Pâques, juive, catholique et orthodoxe, tomberont dans une même fenêtre de dix jours. Alors conjuguons nos voeux à cette favorable conjonction calendaire. Que ce rapprochement de dates augure du rapprochement des dirigeants, premier pas vers la durable pacification que désirent les peuples.

Ces peuples aspirent dit-on à la démocratie. A tout le moins, ils aspirent à ce que soient suivies d'effet les décisions prises selon un processus démocratique. En 2019, le Parlement européen, représentation des peuples de l'Europe, a décidé par un vote que soit supprimé le changement d'heure. La crise du Covid-19 a justifié le report de cette réforme à 2026. En somme, le Parlement européen démontre une puissance bien inférieure à celle de César, qui réforma le calendrier de manière durable en seulement deux ans. Notre souhait est bien sûr qu'aboutisse la suppression du changement d'heure, afin d'éradiquer les heures fantômes qui surgissent la dernière semaine d'octobre, mais aussi que les acteurs économiques contraints d'adapter leurs horaires aux saisons puissent le faire dans un cadre rationnel et cohérent, celui de la modulation horaire solaire.

Enfin, nos résolutions pour 2026. Continuer de promouvoir, avec conviction mais toujours sans sectarisme, les outils de maîtrise du temps que sont le calendrier milésien et les méthodes de calcul de jour et de lune. Nous observons avec plaisir que de nombreux jeunes découvrent avec intérêt et amusement ces enseignements. Que ces mêmes jeunes prennent le relai, en sorte que leurs aînés en prennent de la graine.

Bonne année 2026.