Pourquoi ne pas attendre la fin de juillet pour annoncer le record de température mensuelle ?

Les mois milésiens rendent compte plus précisément que les mois grégoriens de l'évolution de  la température de surface moyenne sur Terre, comme d'autres phénomènes liés aux cycles d'ensoleillement.

Dès le 27 juillet (6 octème) 2023, L'Organisation Météorologique Mondiale annonçait que juillet 2023 serait le mois le plus chaud jamais enregistré. L'organisation s'appuyait sur les données quotidiennes enregistrées jusqu'au 23 (2 octème). Certains peuvent se demander comment les données d'environ 2/3 de mois suffisent à prédire un tel record. Le réchauffement climatique serait-il en train de s'emballer soudainement ? L'allure des courbes de températures mondiales moyennes permet de comprendre cette conclusion anticipée. Comme vous le voyez sur le schéma, la moyenne journalière des températures au sol atteint chaque année un maximum à la date du 23 juillet, c'est-à-dire au tout début du mois milésien d'octème, sept mois après le solstice d'hiver et un mois après le solstice d'été. L'on voit bien que ce maximum annuel pour 2023 culmine déjà au-dessus de ceux des années précédentes. Et que la décroissance de chacune des courbes annuelles ne les fait jamais brusquement décrocher de leur prolongation naturelle. Ainsi, l'observation signale bien un record que l'on peut dès maintenant prédire, mais non (pas encore !) un emballement exponentiel.

Sur le schéma tiré de l'article publié par Copernicus à propos de cette annonce, nous avons superposé un axe en mois milésiens à l'axe des mois grégoriens, et nous avons indiqué les axes correspondant aux débuts respectifs de secondème et d'octème, deux dates distantes d'une demi-année. Visiblement, le minimum et le maximum de cette variable globale sont atteints chaque année à ces deux dates respectivement.

En somme, la courbe de la température aérienne moyenne au sol atteint ses extrema un mois après les solstices respectifs. Or, les Milésiens avisés se souviennent d'une de nos premières études, celle relative à la pulsation annuelle de la température de surface moyenne des océans (Sea Surface Temperature). Nous étudiions de près la chronique des températures moyennes sur le parallèle 45,5° de l'hémisphère nord, et nous observions que le minimum et le maximum étaient respectivement atteints début tertème et début novème. Soit juste deux mois après les solstices respectifs. Et, nous le savons maintenant, un mois après les extrema de température aérienne moyenne au sol.

Il est intéressant de constater que le référentiel des mois milésiens, en phase par rapport aux solstices et équinoxes contrairement aux mois grégoriens, permet de prendre conscience de la régularité des retards de phase entre différents phénomènes considérés en moyenne, par rapport au cycle annuel de l'ensoleillement solaire. Cela me paraît un argument fort pour utiliser les mois milésiens dans les études de cycles annuels liés à l'ensoleillement. Il reste encore beaucoup à faire pour maîtriser réellement ces phénomènes, mieux les connaître devrait servir cet objectif.

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