Prêts à changer d'horaire ?


Selon la modulation horaire solaire, le dimanche 21 février 2021 marque l'entrée dans le "premier printemps". Aux latitudes tempérées, le jour a gagné deux heures sur la nuit depuis le jour le plus court du solstice. En tirons-nous parti dans nos habitudes quotidiennes ? 

Au nouvel an chinois a succédé la Saint-Valentin, à la Saint-Valentin le mardi-gras, dernier jour festif avant l'entrée en carême chrétien. Et voilà que je vous propose d'ajouter une nouvelle date spéciale, le dimanche qui suit la Saint-Valentin. Comme le rappelle l'image ci-dessus, nous entrons dans la deuxième saison de lumière de l'année. Nous quittons la "saison sombre" pour celle que j'appelons le "premier printemps". Dans les régions tempérées de l'hémisphère nord, le jour a gagné deux heures sur la nuit depuis le solstice d'hiver. Nous pourrions fort bien changer l'heure de notre montre pour continuer de nous lever en même temps que le soleil, et ce serait d'ailleurs un changement symétrique de celui que nous avons eu fin octobre, quand nous avons repris l'heure d'hiver.

Comme peut-être vous vous en souvenez, le système européen de changement d'heure doit disparaître. Chaque pays ou région doit choisir son heure. Comment tirer parti désormais des journées plus longues que nous allons connaître ? Tout simplement en modifiant nos horaires selon la saison de lumière. Certaines institutions le font déjà, en utilisant des saisons de lumière à peine décalées par rapport à celles que nous proposons. Le 1er mars, les parcs et jardins parisiens resteront ouverts une heure de plus le soir. Les parcs de loisirs, les sites de sports en plein air, les remontées mécaniques, certes actuellement fermés en raison de la crise sanitaire, modifient en temps ordinaire leurs horaires de manière à ne fermer que quand le jour décline. 

La plupart d'entre nous prenons pourtant comme seul référentiel notre montre. La seule battue de notre gardien du temps régule nos activités quotidiennes. Les gouvernements ont tenté de nous pousser à changer nos habitudes avec le changement d'heure. Mais ce décalage uniforme et général n'est qu'une solution de facilité. Il perturbe nos horloges biologiques. Il serait plus pertinent de modifier volontairement les horaires d'une sélection de nos rythmes quotidiens. Par exemple, nous pourrions avancer d'une heure l'entrée à l'école des enfants à la prochaine rentrée. Horreur direz-vous, nos chères têtes blondes vont se lever une heure plus tôt et iront à l'école dans le noir. Certes, mais il y a quatre mois, au retour des vacances d'automne, ne se sont-ils pas levés une heure plus tard, le changement d'heure étant passé par là ? Et le 28 mars prochain, ne vont-ils pas devoir se lever plus tôt, après que nos montres auront sauté une heure ? 

Le respect d'horaires artificiellement fixes supplante malheureusement notre capacité d'adaptation aux changements saisonniers. Et pourtant nous restons capables de nous adapter. Le couvre-feu sanitaire a conduit la plupart d'entre nous à modifier l'organisation de nos journées. Certes nous sommes nombreux à protester contre ces entraves à notre précieuse liberté. Mais peu de voix se plaignent d'une incapacité fondamentale à réorganiser ses journées. 

Si nous sommes réellement épris de liberté, nous apprécierons de pouvoir choisir nous-mêmes comment modifier nos rythmes quotidiens, plutôt que de nous laisser imposer un changement de référentiel des heures. La modulation horaire solaire propose uniquement un calendrier des saisons de lumières, afin que tous les agents économiques qui modifient leurs horaires le fasse en même temps.

Comment allez-vous changer vos horaires ? Préférez-vous attendre le deuxième printemps, qui tombe le dimanche qui suit le 21 mars ? 

Je vous y donne rendez-vous.

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