31 octème: les océans au plus chaud

L'horloge milésienne indique le 31 8m (21 août) à 10h10
C'est au moment où nous entrons dans le dernier mois de l'été que la température moyenne des océans atteint son maximum annuel dans l'hémisphère nord.

L'horloge milésienne nous indique le 31 octème. Cette date apparaît comme huit heures du soir et suggère le crépuscule du cycle tropique. L'atmosphère est encore chaude, mais les épisodes caniculaires sont derrière nous. A nos latitudes tempérées, par exemple à Paris, la durée du jour est passée de 16 heures le 30 sextème à 14 heures environ aujourd'hui. 

Ce que l'on sait moins, c'est que la température des océans moyennée à notre latitude a continué de croître malgré le déclin du soleil, pour atteindre son maximum cette semaine. 

Température océanique moyenne par latitude et date
Le schéma ci-contre représente le cycle de la température de surface des océans, moyennée par latitude. En abscisse, le temps, compté de tertème 2014 à tertème 2017, soit trois ans consécutifs. En ordonnée, les latitudes, de la région de l'Antarctique en bas à celle de l'océan Arctique en haut. Le bleu foncé représente les températures les plus froides observées, presque -2°, le rouge représente les températures les plus élevées, 30°. Les données de base sont les relevés de température de surface des océans par un réseau de satellites opéré par l'administration de la météo des Etats-Unis (NOAA). Les températures sont relevées chaque jour par maille de 2° de côté. Les données publiées sont les moyennes hebdomadaires de température pour chaque maille. Le graphique ci-contre a été obtenu en calculant, pour chaque semaine, la moyenne des températures de toutes les mailles situées à une même latitude, et en représentant le résultat avec le logiciel Mirone du Pr J. Luis de l'université d'Algarve (Portugal).

La première observation est que ces températures varient considérablement aux latitudes tempérées des deux hémisphères, et de manière beaucoup plus marquée dans l'hémisphère nord que dans le sud, comme le montre la partie haute du graphique.

On fait une seconde observation en analysant les variations de températures latitude par latitude par rapport au référentiel milésien de l'année tropique, plutôt que de chercher à la projeter sur les dates grégoriennes. L'on voit alors facilement que le maximum et le minimum de cette pulsation ont lieu non pas aux solstices, mais juste deux mois plus tard. Le minimum est à la fin de secondème, et le maximum en ce moment, à la fin d'octème. 



N'étant pas météorologue, je n'ai pas d'explication de ce phénomène. Je pressens toutefois qu'une évolution perceptible de ces courbes serait le signe d'une importante évolution du régime climatique des océans, probablement annonciatrice de changements durables auxquels l'humanité n'est pas préparée. 

Pour cette analyse, le référentiel milésien présente au moins deux avantages.
  1. Il permet de situer les phénomènes par rapport aux jalons naturels de l'année tropique: les solstices et les équinoxes. Le référentiel grégorien ne le permet pas directement.
  2. Il permet d'apprécier les petits écarts temporels de ces phénomènes par rapport au cycle des saisons. Si un maximum de température venait à arriver plus tôt ou plus tard dans l'année, cette avance ou ce retard serait plus aisément perceptible car il ferait probablement changer de mois. 
Il y a sûrement d'autres phénomènes météo qui gagneraient à être appréhendés avec le référentiel milésien. Si vous avez des idées ou suggestions, postez-les en commentaire de cet article, sur la communauté Google+ ou sur notre page Facebook.

Bonne rentrée à ceux qui ont repris, bonne fin de vacances à ceux qui en profitent encore, bonne fin d'été à vous tous.

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