Pourquoi le printemps commence-t-il avant le 1er quartème.

L'équinoxe de printemps n'a pas lieu le 1er quartème, mais dès le 29 tertème. Car les saisons vraies n'ont pas la même durée. Le calendrier grégorien et les autres calendriers solaires ne permettent pas de s'en rendre compte.

Le printemps, c'est maintenant, avez-vous pu lire sur vos journaux électroniques et papier il y a deux jours, le 20 mars c'est-à-dire le 29 tertème. Mais alors, le calendrier milésien n'est pas synchronisé avec les saisons? C'est plus compliqué: le calendrier milésien rend compte des saisons moyennes, comme nos montres à mouvement régulier rendent compte du jour moyen, non pas du jour vrai. Ce n'est pas seulement la durée du jour qui change, c'est aussi le moment exact du passage du soleil au méridien du lieu. Même pour le méridien central de votre fuseau horaire, ce passage n'a pas toujours lieu à midi, mais parfois avant, parfois après. Ceci est dû notamment au mouvement de la Terre autour du Soleil, qui ne décrit pas un cercle parfait, mais une ellipse.

Pour la même raison, les deux instants précis des l'équinoxes, moments où le Soleil traverse le plan perpendiculaire à l'écliptique et contenant l'axe des pôles terrestres, ne sont pas équidistants en temps. Alors que le quart de l'année tropique dure 91,3 jours, l'hiver dure seulement 89 jours, à peu près comme l'automne. Le printemps et l'été durent entre 92 et 93 jours chacun. Les utilisateurs du calendrier grégorien ne s'en rendent pas compte, car ils sont habitués à voir les événements tropiques vers le 21 du mois. Ils ne sont pas choqués de voir le printemps arriver le 20 mars plutôt que le 21, et de même ne sont pas conscients que le 23 septembre est une date particulièrement tardive pour l'automne. Le calendrier milésien avec ses trimestres civils de 91 ou 92 jours permet de mieux voir ces écarts.

Les deux autres grands calendriers solaires, le persan et l'indien, cherchent à accompagner l'écart entre les durées de saisons, plutôt que de l'accentuer. L'un et l'autre commencent à l'équinoxe de printemps. Lors d'une année de 366 jours, leurs six premiers mois font 31 jours, les six suivants en font 30. Pour les années de 365 jours, le calendrier persan choisit d'enlever un jour à son dernier mois qui passe alors à 29 jours, tandis que le calendrier indien réduit d'un jour son premier mois. Grâce à cela, l'équinoxe de printemps tombe le plus souvent le premier jour du septième mois de ces deux calendriers. A très long terme, cette adaptation sera mise en échec, car les durées respectives des saisons évoluent avec la précession des équinoxes.

Le calendrier milésien, lui, reste régulier et permet de surveiller ces petits écarts de durée. Cette régularité, nous l'avons vu dans d'autres articles, facilite aussi les calculs de durée, de semaine et de lune. Il facilite la maîtrise du temps des saisons.

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